Sami Aldeeb: Le Coran est contraire aux droits de l’homme

Je vous donne ici une correspondance avec un lecteur dont je tairai le nom:

Question:

Cher Docteur Aldeeb Abu-Sahlieh

Je vous remercie de votre commentaire et sollicite à nouveau votre avis concernant mon analyse de l’islam. En poursuivant mes lectures pour essayer de comprendre cette religion j’ai appris que la lecture du coran pouvait procéder selon certains exégètes par analogie (!?!). 

1. Ceci reviendrait à dire qu’il y aurait une grande incertitude sur la signification réelle de certains versets?

2. La Fatiha dont vous présentez la signification dans un de vos écrits est la preuve que le coran expose une chose et son contraire.

3. Dans cet esprit chaque sourate commence par l’affirmation qu’Allah est très, tout miséricordieux. Cependant certaines sourates contiennent des menaces contre les mécréants, les infidèles etc…De cela peut-on en déduire que contrairement à ce qu’affirme la sourate des infidèles le coran suscite la haine, la xénophobie, et serait donc en contradiction totale avec la déclaration des droits de l’homme sur laquelle s’appuient la plupart des pays occidentaux qui reconnaissent la liberté de conscience ( donc de spiritualité ) comme inaliénable. A mes yeux ceci est point capital parce qu’il en découlerait que la religion musulmane ne peut avoir droit de cité en occident.

Avec l’assurance de  ma respectueuse considération.

Réponse de Sami Aldeeb:

Cher Monsieur,

Ayant traduit le Coran en trois langues (français, anglais et italien – sous presse) et en l’ayant édité en arabe (édition critique) par ordre chronologique, je peux vous dire ce qui suit

– Le Coran est plein de contradictions, raison pour laquelle les juristes ont inventé la théorie de l’abrogation.

– Au moins 20% des versets du Coran sont ambigus, prêtant à des interprétations contradictoires. Les longues exégèses ont signalé ces contradictions. Certains versets ont jusqu’à 20 interprétations contradictoires. C’est un véritable cauchemar pour les traducteurs: quel sens adopter?

– La violence est récurrente dans le Coran. À côté de versets pacifiques et tolérants, il existe de nombreux versets violents. Seule une édition du Coran par ordre chronologique permet de voir l’évolution et séparer le grain de l’ivraie.

– Si la partie mecquois du Coran peut être vue comme digeste, la partie médinoise du Coran est à mes yeux 1000 fois pire que Mein Kampf de Hitler. Elle est certainement contraire aux documents internationaux. Je l’ai d’ailleurs signalé dans l’avertissement mis au début du Coran et qui dit:

Comme les autres Livres sacrés, le Coran comporte directement, ou indirectement par le biais de la sunnah de Mahomet que les musulmans doivent suivre, des normes contraires aux droits de l’homme reconnus aujourd’hui dans les documents internationaux. Nous invitons donc les lecteurs à le lire avec un esprit critique et à le placer dans son contexte historique, à savoir le VIIe siècle. Parmi les normes qui violent les droits de l’homme, qui inspirent les lois des pays arabes et musulmans, et que les mouvements islamistes voudraient appliquer, en tout ou en partie, nous signalons à titre d’exemples:

  • L’inégalité entre les hommes et les femmes dans le mariage, le divorce, l’héritage, le témoignage, les sanctions et l’emploi, le mariage de filles impubères, et la circoncision masculine et féminine pratiquée sur des enfants.

  • L’inégalité entre musulmans et non-musulmans dans le mariage, le divorce, l’héritage, le témoignage, les sanctions et l’emploi.

  • La non-reconnaissance de la liberté religieuse, en particulier la liberté de changer de religion.

  • L’exhortation à combattre les non-musulmans, à occuper leurs pays, à imposer aux non-musulmans le paiement d’un tribut (jizya) et à tuer ceux qui ne suivent pas les religions monothéistes.

  • L’esclavage, la capture des ennemis et l’appropriation de leurs femmes.

  • Les sanctions cruelles comme la mise à mort de l’apostat (qui abandonne l’islam), la lapidation de l’adultère, l’amputation des mains du voleur, la crucifixion, la flagellation et la loi du talion (œil pour œil, dent pour dent).

  • La destruction des statues, des peintures et des instruments de musique, et l’interdiction des arts.

  • La maltraitance envers les animaux et le meurtre des chiens de compagnie.

J’estime à cet effet que les pays occidentaux doivent interdire la distribution du Coran dans sa forme actuelle, imposer un Coran par ordre chronologique et faire figurer au début du Coran cet avertissement. Mes traductions et mon édition arabe du Coran sont les premières à l’avoir fait. Aucune autre traduction du Coran ne l’a fait.

Je vous signale à cet effet que la Cour européenne des droits de l’homme a déclaré: “La loi islamique est incompatible avec la démocratie et les droits de l’homme”  http://wp.me/p1gLKx-1hF

Il faudrait maintenant que cela soit plus précis, et dire clairement que le Coran est contraire aux droits de l’homme. Car celui qui dit loi islamique, dit ipso facto le Coran, puisque le Coran est la première source du droit musulman. Il faut appeler un chat un chat. Sans cela aucune évolution n’est possible. 

Les pays occidentaux envoient des avions pour bombarder les terroristes en Irak, en Syrie et ailleurs, et « promènent » des militaires dans les rues de leurs villes pour barrer aux attaques terroristes. Mais en même temps ils continuent à permettre la distribution et la vente du texte de base sur lequel se fondent ces terroristes: le Coran. 

Que diriez-vous si en France et ailleurs on autorisait aux salafistes la distribution publique d’un manuel appelant à discriminer les non-musulmans et les femmes, à haïr les non-musulmans, à tuer les mécréants, à occuper Paris et Rome, à prendre les femmes des non-musulmans comme esclaves sexuels, à les violer et à les vendre dans le marché aux esclaves, et à donner aux non-musulmans le choix entre la conversion à l’islam, l’épée ou le paiement d’un tribut aux musulmans? C’est ce que prévoit le Coran.

Il est où le problème? L’ignorance et le manque de courage de nos dirigeants, de nos intellectuels et de nos journalistes, et la démission de nos universités. On refuse de diagnostiquer le mal, et par conséquent on est complice du mal. Dites-moi: quelle université oserait enseigner à ces étudiants ce que je viens d’écrire? Quel journaliste oserait l’écrire? Quel politicien oserait l’énoncer clairement? Je vous laisse la réponse.

Bonne journée.

.

Sami Aldeeb, Dr en droit, professeur des universités
Directeur du Centre de droit arabe et musulman: https://www.sami-aldeeb.com  
Auteur d’une traduction française, d’une traduction anglaise et d’une traduction italienne du Coran par ordre chronologique, et d’autres ouvrages

 

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