La légende coranique des astres qui lapident les démons

Source

La principale source utilisées dans cet article est disponible ici :
– L’Avesta, livre sacré du Zoroastrisme, traduit en Français
Ainsi que d’autres liens qui sont disponibles directement en cliquant sur les mots et les phrases associés.

Selon le lexique arabe "Lissan al-Arab" d'ibn Mandhûr (9e siècle), les "shouhub (météorites) sont les sept étoiles connues sous le nom de "dararri" لسان العرب: الشهب : النجوم السبعة المعروفة بالدراري

Selon le lexique arabe « Lissan al-Arab » d’ibn Mandhûr (9e siècle), les « shouhub (météorites) sont les sept étoiles connues sous le nom de « dararri » لسان العرب: الشهب : النجوم السبعة المعروفة بالدراري

LES ÉTOILES QUI LAPIDENT LES DÉMONS DANS LE CORAN

Le mot le plus approprié qui décrit les « étoiles » mentionnées dans le Coran serait « astres » ou « objets célestes ». En effet, selon les exégèses coraniques et les premiers lexiques de la langue arabe du 9e siècle, les mots étoiles « noujoum » نجوم, planètes « kawakib » كَوَاكِبِ, météoroïdes « shouhoub » شُهُب ou bien constellations « bourouj » بروج signifient tous « étoiles ».

Le Coran nous apprend qu’après avoir créé la terre et les cieux, Dieu embellit le « ciel le plus proche » avec les « étoiles » et leur donna une mission d’en être les gardiens redoutables pour chasser tout démon qui s’aventurerait dans ce ciel pour entendre la révélation coranique (Cf versets 72:8-9, 37:6-10, 15:16-18, 5-67) :

سورة الملك 5:67 وَلَقَدْ زَيَّنَّا السَّمَاءَ الدُّنْيَا بِمَصَابِيحَ وَجَعَلْنَاهَا رُجُومًا لِّلشَّيَاطِينِ

Sourate al-Mulk 67:5 
5. « Nous avons embelli le ciel le plus proche avec des lampes [des étoiles] dont Nous avons fait des projectiles pour lapider les démons… »

سورة الصافات 6 -10 : 37 إِنَّا زَيَّنَّا السَّمَاءَ الدُّنْيَا بِزِينَةٍ الْكَوَاكِبِ (6)وَحِفْظًا مِّن كُلِّ شَيْطَانٍ مَّارِدٍ (7) لَّا يَسَّمَّعُونَ إِلَى الْمَلَإِ الْأَعْلَىٰ وَيُقْذَفُونَ مِن كُلِّ جَانِبٍ (8) دُحُورًا وَلَهُمْ عَذَابٌ وَاصِبٌ (9) إِلَّا مَنْ خَطِفَ الْخَطْفَةَ فَأَتْبَعَهُ شِهَابٌ ثَاقِبٌ (10)

Sourate a-Saffat 37:6 :
« Nous avons décoré le ciel le plus proche du décor des « planète / étoiles », 7. afin de le protéger contre tout diable rebelle. 8. Ils ne pourront être à l’écoute des dignitaires suprêmes [les Anges]; car ils seront harcelés de tout côté, 9. et refoulés. Et ils auront un châtiment perpétuel.10. Sauf celui qui saisit au vol quelque [information]; il est alors pourchassé par une « étoile / météorite » perçante. »

سورة الحجر 18:15 وَلَقَدْ جَعَلْنَا فِي السَّمَاءِ بُرُوجًا وَزَيَّنَّاهَا لِلنَّاظِرِينَ (16) وَحَفِظْنَاهَا مِن كُلِّ شَيْطَانٍ رَّجِيمٍ (17) إِلَّا مَنِ اسْتَرَقَ السَّمْعَ فَأَتْبَعَهُشِهَابٌ مُّبِينٌ ((18

Sourate al-Hijr 15:16-18
16. « Certes Nous avons placé dans le ciel des « étoiles / constellations » et Nous l’avons embelli pour ceux qui regardent. 17. Et Nous l’avons protégé contre tout diable banni. 18. A moins que l’un d’eux parvienne subrepticement à écouter, une flamme brillante alors le poursuivait. »

سورة الجن 9 – 8 : 72 وَأَنَّا لَمَسْنَا السَّمَاءَ فَوَجَدْنَاهَا مُلِئَتْ حَرَسًا شَدِيدًا وَشُهُبًا (8) وَأَنَّا كُنَّا نَقْعُدُ مِنْهَا مَقَاعِدَ لِلسَّمْعِ فَمَن يَسْتَمِعِ الْآنَ يَجِدْ لَهُ شِهَابًا رَّصَدًا

Sourate al-Jinn 72:8-9

« Nous avions frôlé le ciel et nous l’avions trouvé bien gardé avec pleins d’« étoiles » (météorites). 9. Nous y prenions place pour écouterMais quiconque prête l’oreille maintenant, trouve contre lui une flamme aux aguets. »

DES ÉTOILES QUI LAPIDENT LES DÉMONS DANS LA RELIGION ZOROASTRIENNE (رجم الشياطين في الديانة الزرادشتية)

Malgré que la plus grande partie (plus ou moins les deux tiers) de l’Avesta, le livre sacré zoroastrien, ait été perdue dans les siècles postérieurs à la conquête arabo-musulmane de l’empire Persan du 7e siècle ap. J. -C, nous savons énormément de choses sur la culture populaire astrale de l’Iran ancien qui vient essentiellement de la littérature Avestique. En effet, les manuscrits ont été détruits une première fois lors de l’invasion de l’empereur macédonien Alexandre le Grand (3e siècle av. J. -C.) qui fit brûler la bibliothèque du palais de Persépolis et une seconde fois lors de l’invasion islamique ordonnée par le Calife Omar ibn al-Khattab (7e siècle ap. J. -C.). Malgré tout, l’équivalent d’un millier de pages sont parvenues jusqu’à nous.

Selon la tradition religieuse zoroastrienne, le soleil, la lune et les étoiles sont des êtres vénérés, certes à un niveau inférieur de celui du Dieu unique Ahura Mazda, mais ils sont des objets de vénération, auxquels est dédiée une littérature liturgique non négligeable dans les livres de l’Avesta. Le plus important de ces objets de vénération est l’étoile Sirius appelée Tistrya dans l’Avesta, et décrite comme étant le « chef et surveillant de tous les astres » (Source Tir-Yesht VIII). Tistrya est appelé الشعرى par les arabes et il est cité dans le Coran, (Cf sourate Najm53).
En lisant l’Avesta, nous apprenons que Tistrya a le titre de général d’une armée stellaire censée libérer les eaux de l’océan céleste Vourukasha et ainsi apporter de la pluie sur terre. Ceci se passe contre la volonté des « étoiles démons » qui sont porteuses de sécheresse. Comme dans le Coran, il n’y a dans l’Avesta aucune différenciation entre les étoiles et les planètes et encore moins entre les étoiles et les étoiles filantes ou météoroïdes. Et c’est le mouvement de ces étoiles filantes, observé par le prophète du zoroastrisme Zarathoustra زرادشت, qui lui a inspiré une sorte de guerre des étoiles, très romancée dans la mythologie zoroastrienne. Nous apprenons aussi que l’armée des étoiles porteuses de sécheresse est guidée par le génie Apaosha qui possède dans son armée des démons femelles appelées Pairikâs dont la principale est Dushyairya qui produit l’étiolement et la stérilité (Source, l’Avesta, P 43).

Voici quelques passages autour des étoiles qui chassent les démons avec les références trouvées dans la traduction française du livre d’Avesta réalisée au 19e siècle par l’orientaliste belge Charles de Harlez :

Livre d'Avesta traduit par l'orientaliste belge Charles de Harlez (1832 - 1899)

Livre d’Avesta traduit par l’orientaliste belge Charles de Harlez (1832 – 1899)

Tir-Yesht VIII-44, P 221

Tir-Yesht VIII-44, P 221

Tir-Yesht VIII-39-40, P 221

Tir-Yesht VIII-39-40, P 221

Tir-Yesht VIII- V.8.9, P 217

Tir-Yesht VIII- V.8.9, P 217

Tir-Yesht VIII- V.8.9, P 222

Tir-Yesht VIII- V.8.9, P 222

Comments are closed.

Powered by WordPress. Designed by WooThemes

%d blogueurs aiment cette page :