Sexe dans l’islam: Mariages coutumiers, mariages bezness et vagins cousus

Les humains ont toujours été plus malins que le législateur divin. Plus celui-ci est rigide, plus les humains s’évertuent à violer ses normes. C’est surtout le problème des textes “sacrés” ayant prescit des normes législatives (Ancien Testament et Coran). Après avoir vu la ruse de l’enfant endormi en droit musulman, nous venons ici à la ruse des mariages coutumiers, des mariages bezness et des vagins cousus.

Les difficultés économiques et les salaires réduits rendent l’obtention d’un appartement et le mariage en Égypte très difficile. Privés des possibilités d’assouvir leurs besoins sexuels dans le cadre du mariage officiel, de nombreux jeunes cherchent des relations sous le couvert du mariage coutumier et avec l’aide des médecins qui rendent aux filles leurs virginités perdues. Ce phénomène est expliqué par un ouvrage égyptien.

Le mariage coutumier est reconnu en droit musulman mais ne peut faire l’objet de plainte devant les tribunaux parce qu’il n’est pas enregistré officiellement. C’est un mariage secret qui se passe entre l’homme et la femme en présence de deux témoins; il fait parfois l’objet d’un écrit rédigé par les intéressés ou par un notaire. Les parents des mariés n’en sont pas informés. Ces derniers ne cohabitent pas mais entretiennent des rapports sexuels en secret, avec des consciences tranquilles, tout en prenant les précautions pour que l’épouse ne tombe pas enceinte. Et lorsque le couple ne s’entend pas, il n’y a pas besoin de recourir au tribunal pour dissoudre le mariage; il suffit de déchirer le papier. Ainsi les couples se font et se refont à loisir, en dehors de tout contrôle étatique, social ou familial. Et lorsqu’un mari digne de la fille se présente à sa famille pour demander sa main, on procède alors au mariage étatique pour fonder une famille et avoir des enfants. 40 % des filles universitaires égyptiennes seraient liées par de tels mariages coutumiers à l’insu de leurs parents et de leurs futurs époux. Une fameuse danseuse avoua en toute fierté à la télévision égyptienne qu’elle avait contracté huit mariages dont six coutumiers, en ajoutant: “À propos, le mariage coutumier n’est pas illicite comme certains se plaisent à répéter. J’ai vécu les plus beaux jours de ma vie dans le cadre de ce mariage”. Signalons ici qu’une veuve qui épouse un homme en mariage coutumier ne risque pas de perdre sa pension de veuve puisque ce mariage reste inconnu des autorités.

Ces aventures amoureuses sous le couvert de la religion et de l’anonymat peuvent cependant coûter la vie à la fille et déshonorer sa famille si le mari “officiel” découvre la nuit des noces que sa femme n’est pas la vierge qu’il pensait épouser. Ce mari doit d’ailleurs prouver aux invités en liesse la virginité de sa femme en leur jetant le drap du lit maquillé du sang de sa femme déflorée. Pour sauver la face de sa famille et sa vie, la fille recourt alors à un chirurgien pour se faire raccommoder et refaire une virginité la veille de son mariage contre le paiement d’une somme d’argent, comptant ou par acomptes, qui varie selon le statut social de la fille et le chirurgien entre 100 et 30’000 livres égyptiennes (payées souvent des gains réalisés par la prostitution). Le tout passe sous le couvert du secret médical, sans que la famille ou le futur mari s’en rende compte qu’il s’agit d’une virginité artificielle.

Selon l’ouvrage en question, l’opération de raccommodage de la virginité toucherait par année 500’000 femmes égyptiennes et autant de femmes provenant des autres pays arabes. Certaines filles y recourraient plusieurs fois; des Don Juan égyptiens seraient des abonnés des chirurgiens en leur amenant de temps à autre leurs victimes, bénéficiant ainsi d’un rabais. Cette opération rapporterait annuellement aux chirurgiens et aux cliniques d’esthétique entre un milliard et trois milliards de livres égyptiennes.

L’auteur de l’ouvrage qualifie ce phénomène de bombe à retardement qui risque de détruire la vie familiale en Égypte. Il explique qu’en Occident les hommes acceptent l’idée que les femmes avant le mariage ont le droit d’avoir des relations sexuelles libres et que le mariage constitue pour eux un point de départ où chacun s’engage d’être fidèle envers l’autre. En Orient, par contre, les relations pré-matrimoniales sont interdites et la perte de la virginité peut impliquer la perte de la vie. Les maris croient que “ni un humain ni un djinn ne déflora avant eux” (55:74) les filles qu’ils épousent. Mais en réalité ce sont de vraies prostituées qui les ont trompées et se sont fait passer pour des vierges. Ainsi, dit l’auteur en question, la vie commune débute par une tricherie et un mensonge et rien ne garantit que la femme qui a goûté à tant d’hommes avant le mariage puisse se satisfaire d’un seul après le mariage.

Pour faire face à ce phénomène, l’auteur en question propose de revenir à la ceinture de chasteté que les Chinois ont inventée depuis des milliers d’années. Ainsi le mari qui va en voyage pourra l’installer à sa femme et à ses filles pour ne l’enlever qu’après son retour. L’auteur parle aussi d’un nouvel engin en voie de fabrication appelé “engin de la chasteté”, grand comme une pièce de monnaie, ayant des lames aiguisées. Cet engin peut être fixé par les médecins sur l’hymen de la fille dès son enfance et ne sera enlevé que la nuit du mariage. Ceux qui tenteraient de s’y approcher avant le mariage seraient coupés en morceaux.

Signalons ici que l’auteur en question, pour obtenir les informations sur ce phénomène, avait ouvert un bureau de recrutement de clientes qu’il dirigeait vers des chirurgiens pour les faire opérer. Lui-même il avait servi comme assistant du chirurgien.

Concernant la restauration de la virginité, le grand mufti d’Égypte estima en 1998 que toute fille vierge victime d’un viol est autorisée à avorter avant le quatrième mois de la grossesse, à demander à un médecin de restaurer sa virginité, et à dissimuler à son futur mari ce dont elle a été la victime. Si par contre une fille volage perd sa virginité dans des rapports volontaires, elle ne peut bénéficier de ce droit, car cela conduirait à la tromperie et à la fraude, et à perpétuer la débauche.

Sachez ici que des centaines de femmes européennes sont victimes de ces mariages coutumiers dans les pays à vocation touristique. Des bandes de jeunes spécialisés en quête de permis de séjour ou d’aventures avec des femmes naïves (souvent argentées, ou en manque d’affection, ou vieilles désespérées) parviennent à conclure de tels mariages dont le sens et les conséquences leur échappent. C’est ce qu’on appelle mariage bezness. Voir à cet égard http://www.bezness-land.com/ et http://www.femina.ch/psycho-famille/reportage-le-baiseness-de-lamour

Pour les références, voir mon ouvrage Introduction au droit arabe: droit de la famille et des successions, droit pénal, droit médical, droit socio-économique, Createspace (Amazon), Charleston, 2e édition, 2012, 534 pages Amazon.fr

Les versets du Coran sont pris de ma traduction: Le Coran: texte arabe et traduction française par ordre chronologique selon l’Azhar, avec renvoi aux variantes, aux abrogations et aux écrits juifs et chrétiens.

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