Pourquoi est-ce que je m’occupe des erreurs linguistiques du Coran? (article et vidéo)

Certains critiquent mon intérêt pour les erreurs linguistiques du Coran,

Bien entendu. Un croyant musulman, ignorant ou cultivé, ne peut accepter l’idée qu’il y a des erreurs linguistiques dans le Coran.

Les objections des musulmans à ce sujet sont variées. Ils demandent comment puis-je prétendre qu’il y a des erreurs linguistiques dans le Coran

  • alors que les opposants au Prophète Muhammad et les génies de la langue arabe ne trouvaient pas d’erreurs dans le Coran

  • et alors que les règles de la langue arabe sont basées sur le Coran

Et bien d’autres objections.

En vérité, quelle que soient les objections, elles relèvent d’une seule raison: le dogme. Ces objections peuvent être résumées comme suit: Le Coran est la parole de Dieu et Dieu ne peut commettre aucune erreur.

Il suffit ici d’observer ce que les musulmans écrivent sur la rhétorique du Coran et son prodige linguistique. Vous constaterez alors que leurs paroles ressemblent à du flirte avec une fille.

Inutile que je vous donne des exemples pour le prouver.

De cette première vérité découle une autre: un musulman n’ose pas admettre qu’il y a une erreur dans le Coran, car cela signifie nier sa source divine. Il serait alors traité d’apostat, avec les conséquences désastreuses que cela implique.

Le musulman est prêt à vous étourdir mille fois par des arguments stupides au lieu de reconnaître l’existence d’une seule erreur dans le Coran. Il tourne en rond à l’infini au point de perdre son équilibre mental et sa capacité à se rebeller contre son dogmatisme.

Le musulman croit que mon discours sur les erreurs linguistiques du Coran vise à le persuader et à semer le doute parmi les musulmans que le Coran n’est pas la parole de Dieu … et la preuve en est qu’il y a des erreurs linguistiques dans le Coran.

En vérité, même si le Coran est complètement exempt de toute erreur, cela n’en fait pas la parole de Dieu.

Chaque livre est un livre humain. Il ne descend du ciel que la pluie, les météorites et les excréments d’oiseaux. Tous ceux qui disent le contraire leur lieu naturel est la clinique psychiatrique.

Mes paroles s’appliquent à tous les livres dits sacrés: la Torah, l’Évangile et le Coran. Je ne vois pas de différence entre ces livres et le livre de Mille et une nuit en ce qui concerne leur origine humaine.  Tous ces livres sont écrits par des humains et attribués à Dieu à tort.

En vertu de cette certitude, j’assure à tous ceux qui veulent m’écouter que mon intérêt pour les erreurs linguistiques du Coran n’a rien à voir ni de près ni de loin avec une volonté quelconque de faire douter les musulmans.

Alors, quelle est la raison de mon intérêt pour les erreurs linguistiques du Coran?

La réponse est simple: en tant que traducteur du Coran en trois langues: français, anglais et italien, j’ai été confronté à des erreurs linguistiques du Coran et j’ai dû trouver un moyen de traduire un texte plein d’erreurs pour ceux qui ne comprenaient pas la langue arabe. Ai-je à traduire le Coran avec ses erreurs? Veuillez noter que j’ai classé ces erreurs en 11 types. Par erreurs linguistiques, j’entends ces erreurs liées au discours coranique en tant que langue. Les erreurs historiques, géographiques ou scientifiques ne m’intéressent pas en tant que traducteur. Toute ma préoccupation est le texte coranique comme discours adressé aux lecteurs de mes traductions: comment puis-je leur transmettre le sens d’un ouvrage décousu et ambigu. Dans le même temps, j’ai vu qu’il était important de répondre à ceux qui prétendent que le Coran est le sommet de la rhétorique et sans aucune erreur. Cette affirmation est une insulte à la raison. Un intellectuel parmi mes lecteurs a admis que mon édition arabe du Coran, dans laquelle je signale plus de 2 500 erreurs linguistiques, lui faisait lire le Coran différemment de ce qu’il avait fait auparavant. Et une étudiante en études islamiques m’a avoué qu’en lisant mon édition arabe du Coran, elle avait l’impression de lire un nouveau livre qu’elle n’avait jamais lu.

Après avoir terminé mon édition arabe du Coran par ordre chronologique selon Al-Azhar en orthographe koufi (sans accents et sans points diacritique), usuel et traditionnel, avec les ponctuations modernes, les sources du Coran, les causes de la révélation, les variantes, les versets abrogés et abrogeants, la signification des mots et les erreurs linguistiques, des lecteurs m’ont demandé de publier le Coran dans une colonne, en indiquant dans une autre colonne les erreurs linguistiques dans chaque verset. Ils voulaient que je laisse de côté les autres éléments de mon édition arabe du Coran. Et c’est ce que j’ai fait. Notez que mon édition arabe du Coran et mon livre les erreurs linguistiques dans le Coran sont disponibles gratuitement sur mon site, comme on peut les obtenir avec mes autres livres de chez Amazon.

Une question demeure: pourquoi un non-musulman est-il intéressé à traduire et enseigner le Coran dans son cours sur les fondements du droit musulman sur lequel j’ai rédigé un énorme volume en français, anglais et italien?

La réponse est simple: le Coran fait partie du patrimoine humain et arabe. Il n’est pas limité aux musulmans. J’ajoute que le Coran a pris plus de 80% de son contenu de sources juives et chrétiennes. Par conséquent, le juif et le chrétien et tout autre personne ont le droit de le lire et de l’enseigner. Et les musulmans n’ont pas le droit d’imposer aux non-musulmans leur façon de le lire comme des perroquets.

En outre, sans comprendre le Coran et les enseignements de l’islam, il n’est pas possible de dialoguer entre musulmans et non musulmans, ni comprendre les agissements des musulmans dans les différents domaines.

Enfin, il est à signaler que les musulmans eux-mêmes distribuent gratuitement le Coran aux non-musulmans sur les places publiques et dans les foires du livre dans les pays occidentaux et ailleurs, et ils s’efforcent également de prêcher l’islam pour les non-musulmans. Comment peuvent-ils alors reprocher aux non-musulmans d’essayer de comprendre le Coran et d’en discuter le contenu? À moins qu’ils ne cherchent à faire lire le Coran par des non-musulmans comme des perroquets à manière musulmane.

Je pense personnellement que c’est le devoir des musulmans de me remercier pour mes études, plutôt que de me critiquer.

En tout cas, je ne prétends pas être infaillible. Je salue toutes les critiques constructives visant à améliorer mon édition arabe du Coran et mon ouvrage sur les erreurs linguistiques dans le Coran. Vous pouvez me contacter à mon adresse [email protected]

 



Sami Aldeeb, dr en droit

Directeur du Centre de droit arabe et musulman https://www.sami-aldeeb.com
Traducteur du Coran en français, en anglais et en italien par ordre chronologique
Voir ses écrits: https://www.sami-aldeeb.com/livres-books

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